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Parc
éolien
du Puech de Senrières Aveyron (12)

Les études

Afin de constituer le dossier de « Demande d’Autorisation Environnementale » (DAE) du projet éolien, il est nécessaire d’assembler un bon nombre de documents administratifs (autorisations, déclarations, justifications, etc.). L’élément principal reste « l’Étude d’Impact Environnemental » (EIE).

L’Étude d’Impact Environnemental synthétise et compile l’ensemble des enjeux identifiés dans chaque volet :

  • paysager,
  • naturaliste,
  • acoustique,
  • etc.

Elle reprend également les éléments étudiés en parallèle pour caractériser le projet, notamment pour définir la taille des éoliennes et leurs implantations :

  • étude de danger,
  • étude du sol et de la topographie,
  • analyse des données de vent,
  • etc.

Enfin, pour que le projet soit compris et accepté au mieux par la population, le territoire est étudié suivant un ensemble de points socio-économiques.

La concertation et la communication ont un rôle très important dans le développement du projet éolien.

Le choix du site

Le choix d’un site pour un projet éolien est la convergence de plusieurs critères : réglementaires, techniques mais aussi la volonté locale, le contexte humain et les enjeux territoriaux. C’est en croisant l’ensemble de ces critères que les sociétés SDMD et GEG ENeR ont choisi le site d’implantation.

Ce site prend en compte :

  • Les qualités de la ressource en vent,
  • Les zones naturelles d’intérêt ou remarquables (Natura 2000, Znieff, etc.),
  • L’intégration paysagère (éloignement du patrimoine classé, taille du projet, etc.),
  • Les servitudes techniques (accès, raccordement électrique, etc.),
  • Les contraintes aéronautiques,
  • Un éloignement d’au moins 500 mètres des habitations ou des zones destinées à cet usage :

Le radar Météo-France de Montclar

De 2015 à 2018, trois ans pour trouver une solution avec Météo-France. En 2015 déjà, on savait qu’une évolution règlementaire allait avoir lieu, mais il a fallu attendre l’hiver 2015/2016 pour connaitre les nouvelles règles à suivre. Celles-ci ont entrainé l’obligation de faire réaliser une étude par un bureau spécialisé accrédité obligatoirement par Météo-France. Ce n’est qu’un an plus tard que le bureau d’étude britannique QinetiQ le fut. En juin 2017, une étude est lancée et, après plusieurs mois d’analyses, une solution d’implantation est validée en février 2018 !

L'étude du potentiel en vent

Le Lévézou accueille plusieurs parcs éoliens depuis plus de 10 ans. Les plus proches du site de Durenque sont à environ 3 km. Par expérience, nous savons que le potentiel en vent sera suffisant.

Une étude plus précise par mât de mesure des vents reste néanmoins utile pour connaître les caractéristiques du vent in situ : vitesse, turbulence, etc. Installé en septembre 2018, le mât a permis de caractériser le vent aux conditions réelles, à 100 m au-dessus du sol. Cette hauteur, appelée hauteur de moyeu, est équivalente à la tour des futures éoliennes. Le mât est équipé d’appareils à différentes hauteurs : anémomètres, girouettes, capteur d’humidité, de température, etc. Ils permettent de définir la vitesse moyenne du vent, le cisaillement du vent en fonction du profil de hauteur, ou encore la direction du vent. En outre, il est utile lors des écoutes acoustiques corrélées aux conditions météorologiques. Il sert aussi pour étudier l’activité des chauves-souris en hauteur.

Après plus de un an d’enregistrement en continu, le mât de mesure a été démonté en juillet 2022. Les données récoltées ont été corrélées à celles des stations Météo-France les plus proches. Ces stations enregistrent depuis des dizaines d’années. Elles permettent donc de contrôler la représentativité des mesures réalisées et d’ajuster si nécessaire les résultats.

Rose des vents de Durenque : vent dominant Nord-Ouest / Sud-Est

Cela a permis de connaître précisément le productible du parc éolien et de choisir les éoliennes en fonction du site d’implantation. Les instruments en place sur le mât de mesure ont permis d’estimer une vitesse moyenne, représentative pour les 20 prochaines années, à 100 m de hauteur supérieure à 7 m/s.

On note aussi un axe de vent dominant Nord-Ouest / Sud-Est.

Les études naturalistes

Les études sont réalisées par le bureau d’étude albigeois « L’artifex ». Ces études sont généralement divisées en 4 thématiques :

  • la flore & l’habitat,
  • l’avifaune (oiseaux),
  • les chiroptères (chauves-souris),
  • l’autre faune : mammifères, insectes, etc.

Dans un premier temps, des expertises de terrain sont effectuées sur un cycle annuel complet (ici d’août 2018 à août 2019) afin d’identifier les espèces présentes sur la zone d’étude. Elles permettent de caractériser les enjeux naturalistes d’un site : espèces remarquables, invasives, milieu humide, etc.

Une petite particularité concerne l’identification des chauves-souris, plus difficile à réaliser car actives essentiellement la nuit. Malgré les écoutes réalisées sur plusieurs nuits avec la présence d’un chiroptérologue, une étude à grande hauteur et sur une longue durée est également mise en place (hors période d’hibernation). Un micro-enregistreur a donc été installé sur le mât à 60 mètres de haut de septembre à novembre 2018, puis de mars à septembre 2019. Voir photos ci-contre.

Une fois ce travail réalisé, la doctrine « Eviter Réduire Compenser » (ERC) sera appliquée afin de minimiser au mieux les possibles impacts des éoliennes sur cette biodiversité :

  • Premièrement, en évitant les zones et espèces à forts enjeux.
  • Deuxièmement, en réduisant au possible l’impact des éoliennes via un lot d’aménagement : mise en place de détecteurs d’oiseaux, plan de bridage en fonction des conditions météo, etc.
  • Enfin, en compensant si nécessaire, par exemple en replantant des arbres lors d’un défrichement, en valorisant les points d’eaux, etc.

L'étude paysagère

Initiée à l’automne 2018, cette étude permet d’intégrer le projet dans son environnement tant à l’échelle locale (rapprochée) qu’à une échelle plus éloignée sur un rayon d’environ 20 km : soit jusqu’à Pont-de-Salars, St-Rôme-de-Tarn ou encore Valence-d’Albigeois. Cette étude répertorie les sites dits remarquables ou à enjeux forts (Monuments Historiques, sites classés, Unesco, etc.) mais aussi tout un ensemble de points de vue particuliers (place de village, lieux touristiques, axes de circulations, etc.) afin de les cartographier et de les hiérarchiser.

A partir de là, une analyse fine lieux de visibilité directe ou de covisibilité (avec un autre monument par exemple) a été réalisée pour proposer, in fine, plusieurs variantes d’implantations d’éoliennes (et aider au choix du gabarit). Des coupes, des profils altimétriques et des photomontages sont également proposés à la fin de l’étude pour aider à la visualisation finale du projet. Quelques mesures de réduction peuvent être prises comme par exemple sur la taille des aménagements ou sur les matériaux utilisés.

Les recommandations des paysagistes ont permis de déterminer l’implantation des machines. Un alignement des 4 éoliennes a été privilégié pour respecter les lignes de force. 

L’étude acoustique

Des sonomètres ont été installés au niveau des hameaux à proximité de la zone d’étude, lors de deux campagnes (hivernale et estivale) pour mesurer le bruit ambiant. L’écoute hivernale a eu lieu au mois de mars 2019. L’écoute estivale a été menée pendant l’été 2019, sur 9 habitations cibles autour du site.

Dans une seconde phase d’étude, des simulations numériques ont été réalisées en fonction des caractéristiques du futur parc éolien (type et nombre d’éoliennes) et de l’environnement du site (végétation, topographie). Ces simulations permettent en outre de vérifier un point important à savoir que le projet définitif de parc éolien de Durenque respectera bien la réglementation en vigueur en France. La réglementation sonore éolienne française est l’une des plus exigeantes d’Europe (relativement aux normes en vigueur en Allemagne, Royaume-Uni et Espagne).

Le bruit d’une éolienne est la somme de plusieurs « bruits » :

  • le bruit mécanique : il est essentiellement perceptible lorsque l’éolienne commence à fonctionner. Il est dû aux différents mécanismes présents dans la nacelle.
  • le bruit aérodynamique : dû à la rotation des pales fendant l’air et dû au passage de la pale devant le mât.

Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses qu’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années.

Des vérifications seront effectuées après la mise en service du parc pour s’assurer qu’il respectera la réglementation en vigueur. Des corrections seront apportées si nécessaire.

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